93, Grande rue de la Croix-Rousse

93, Grande rue de la Croix-Rousse
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00241
technique1 photographie numérique : couleur
descriptionInscription(s) sur l'image : "Morts pour la France. / Les résistants Lyvet Georges - 24 août 1906, / colonel F.T.P.F. / Israël René - 18 janvier 1896 / Juneau Noël - 28 décembre 1913 / Un patriote inconnu. / Torturés par la Gestapo. / Ont été lâchement assassinés / en cet hôpital de la Croix-Rousse / le 15 juin 1944" (plaque mémorielle).
historiquePlaque mémorielle inaugurée le 10 février 1946.
historiqueLyvet, Georges Léon. - Né le 24 août 1906 à Bourg-en-Bresse (Ain). Fils de François Léon, chauffeur à la compagnie P.L.M. et de Marie Ludivine Desmaris, il épouse Adrienne Francia Pelletier à Bourg, en 1937. Ils ont une fille. Georges Lyvet quitte Bourg-en-Bresse en 1928. Métallo puis ouvrier qualifié, il s'installe à Villeurbanne pour travailler à "L'Ebénoïde". Militant syndicaliste, il est secrétaire du syndicat des métaux (C.G.T.) dans l'entreprise. Amateur de lectures et de visites de musées, il contribue à la fondation de la Maison de la Culture de Villeurbanne. Avec l'aide de bénévoles, il crée "L'Alpin club" (ski, tennis, camping). Peu après, cette association fusionne avec "Les Amis de la Nature". Elu en 1938 secrétaire de la F.S.G.T. pour la région lyonnaise (Fédération sportive et gymnique du travail), il lui consacre tous ses moments de loisirs. A la déclaration de guerre, il est mobilisé dans l'aérostation. Agent de la Résistance, il commence par apporter son aide à la fabrication et à la diffusion de la presse clandestine. Il participe aussi à l'organisation de sabotages. Au début de 1943, il est incorporé aux F.T.P. et rejoint la région d'Annecy. Sous le pseudonyme de Jean Rolland, il organise les premiers maquis. Chef de détachement puis commandant de l'inter-région H1, il est désigné en septembre 1943 pour assurer le commandement de la 1re subdivision F.T.P. de la zone sud. Son action s'étend alors à toutes les opérations militaires relevant des secteurs qui se trouvent entre les rives gauches de la Saône et du Rhône et jusqu'aux frontières suisse et italienne. Le 15 mai 1944, il se rend à une réunion d'état-major des F.T.P. avec les responsables inter-régionaux. Il est interpellé, sur dénonciation d'un agent double, au cours de la réunion (1, grande rue de Saint-Clair à Caluire) puis conduit pour interrogatoire dans les locaux de l'Ecole de santé militaire, avenue Berthelot. Torturé par la Gestapo jusqu'au 21 mai 1944, il est transféré à la prison Montluc sur un brancard. Quelques jours plus tard, son état nécessite son évacuation sur l'hôpital de la Croix-Rousse. En soins dans un petit bâtiment au fond du jardin, il est détenu au premier étage avec sept autres résistants. Dans la nuit du 13 au 14 juin 1944, cinq de ses camarades réussissent à s'évader, en creusant le sol sous l'un des lits. En représailles, Georges Lyvet, immobilisé sur son lit, est comme Noël Juneau, René Israël et un résistant demeuré anonyme, exécuté le lendemain matin. Sa mort est déclarée le 15 juin.
historiqueIsrael René Salomon. - Né le 18 janvier 1895 à Epernay (Marne). Avec trois camarades, il est abattu par les Allemands à l'hôpital de la Croix-Rousse le 15 juin 1944.
note bibliographiqueLes plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU]. - Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours : 2824 engagements / Bruno Permezel, 2003 [BM Lyon, 6900 Z8.2 PER].

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